Page:Ribot - La vie inconsciente et les mouvements, 1914.djvu/69

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Pour nous faire quelque idée de ce qui se passe dans cette masse en apparence inerte qu’on nomme l’inconscient, nous sommes obligés de traduire en termes de conscience ou du moins de « subconscient, c’est-à-dire conjecturer et dénaturer ». Cependant il y a des analogies probables entre certaines formes de l’activité psychique et l’activité latente de l’inconscient.

Ainsi dans les rêves, le rapprochement paraît d’autant plus justifié qu’on peut également les répartir en deux catégories principales suivant qu’ils sont plutôt rationnels ou plutôt imaginatifs.

Les uns, coordonnés et suffisamment cohérents, se développent autour d’une idée, d’une personne, d’une chose, d’un événement. Il faut aussi tenir compte du schématisme que la conscience au réveil impose, à la masse mobile et flottante des représentations. On peut donner comme exemple le fameux rêve de l’assyriologue américain qui aboutit à la solution d’un pro-

    étendre le point de vue psychophysique, revenir à une interprétation physiologique, à celle qui a réussi pour les aphasies et diverses formes de folie ; c’est une explication en termes du connu ou du moins du connaissable. (Loc. cit. passim.)

    Nous avons transcrit ces passages que nous acceptons complètement. La position que nous avons prise dans ce travail est la même que celle de Peirce.