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revue générale. — p. tannery. L’exégèse platonicienne.

Socrate, est un modèle de critique historique ; l’exposé de ses doctrines repose sur des bases inébranlables et se trouve dignement encadré par les beaux chapitres sur la vie de Socrate, son caractère et sa mort.

Les demi-socratiques sont traités dans la juste mesure indiquée par leur importance relative et le peu d’abondance des renseignements que l’on possède sur eux en général, d’abord Xénophon avec Eschine, Simmias, Gébès, etc. considérés comme représentant l’école de Socrate sous son côté populaire ; puis trois chapitres sont consacrés aux Mégariques, aux Cyniques et aux Cyrénaïques.

Il est certain que, de ces trois écoles, la plus intéressante est précisément la moins connue, celle de Mégare. On est à peu près convenu de regarder la question de ses doctrines comme dépendant de l’exégèse du Sophiste et du Parménide ; c’est dire assez qu’elle reste obscure et demande de nouveaux efforts, mais l’exposé de Zeller est en tout cas très net et précise bien la situation actuelle du problème.

Il est inutile de faire ressortir l’importance capitale de ce problème, où se trouve le nœud de la théorie platonicienne des Idées, et qui est intimement lié avec la question encore bien obscure des origines de cette théorie.

Paul tannery.