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Page:Ribot - Revue philosophique de la France et de l’étranger, tome 33.djvu/70

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fesar que hay nadas sonoras. Ce fut là son dernier écrit en castillan sur la philosophie. Mais dans les recueils où il écrivait en anglais sur des sujets de controverse, il revenait parfois à ses premières amours. ainsi que l’attestent deux études remarquables sur l’origine de nos idées et sur la philosophie de Kant, insérées dans The Catholic Expositor and Literary Magazine, périodique qui vécut deux ans et demi (avril 1841-septembre 1843).

Le rude climat de New-York ayant profondément altéré la santé de cet athlète, il fut obligé d’aller se reposer à plusieurs reprises à Saint-Augustin de la Floride, où s’était écoulée sa première enfance. C’est là qu’il s’éteignit, après deux années de souffrances stoïquement supportées, dans la plénitude de ses facultés, sous les yeux d’un prêtre français. le P. Edmond Aubril, qui lui avait donné asile dans sa détresse. Les secours de Cuba arrivèrent trop tard. La négligence de ses compatriotes fut réparée d’une manière éclatante. Il avait expiré le 18 février 1853 à huit heures et demie du soir. Le 13 avril de la même année, fut inaugurée au cimetière de Saint-Augustin de la Floride, la chapelle au milieu de laquelle s’éleva le monument consacré à sa mémoire. orné de cette inscription :

al padre varela
les cubanos.

C’est à bon droit que les Cubains le comptent parmi les plus illustres de leurs compatriotes.

J.-M. Guardia.
(La fin prochainement.)