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Page:Ricard - Précis de la mythologie scandinave.djvu/24

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THOR

redouble, et il éprouve le même effet des gants de fer, dont il se sert pour mieux tenir le manche un peu court du marteau.


Thor, comme nous l’avons vu, est le dieu de l’orage ; toutes les fictions n’aboutissent qu’à le prouver, mais elles n’en sont pas moins dénuées de toute douceur. La force se personnifie sous la figure de ce dieu, qui est terrible dans le transport de sa fureur, mais qui dans son calme est l’être le plus doux que l’on puisse se figurer. Quiconque n’a pas fait l’observation souvent vérifiée, que la force de l’homme se marie en lui avec une douceur naïve ? Thor est l’ennemi juré des géans, de même qu’il se montre l’ami fidèle de l’humanité. Il ne lance pas la foudre pour dévaster, mais pour féconder la terre ; l’agriculture, de même que tout ce qui tient à la culture, est l’objet de ses soins assidus. Avec combien de vérité nos ancêtres n’ont-ils pas su se rendre compte des forces de la nature ? au moment où ils les considèrent dans leur grandeur effrayante, ils en saisissent les vertus bienfaitrices.

Soit que Thor se montre en vieillard ou en adolescent, il porte toujours la barbe rousse, car le feu fait partie de ses attributs ; la ceinture