Aller au contenu

Page:Ricard - Précis de la mythologie scandinave.djvu/25

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
14
THOR

de la force entoure ses reins souples ; de sa main rigoureuse il tient le marteau ; le nuage rougeâtre n’est que le reflet du feu que jaillissent ses regards ; une couronne de douze étoiles brille au-dessus de sa tête, et la terre, à laquelle touchent ses pieds, porte des traces nombreuses de ses pas lourds. C’est bien là l’image du dieu de l’orage. Les poètes de l’antiquité ont cherché, chacun de leur manière, à glorifier la force et la puissance de cette divinité ; mais chacun d’eux nous ramène à l’idée déjà relevée, que la fiction de Thor représente quelque chose de plus que la force brutale ; Thor est l’image parfaite de la fidélité qui ne s’enorgueillit pas ou qui n’abandonne jamais celui ou celle à qui elle se voue ; et le mythe de Thor, sauf quelque rudesse, est un des plus nobles et des plus élevés que l’on puisse se figurer.


LOKE.

Loke, fils d’un couple de géans, joint à la beauté extérieure une malignité de caractère, qui le rend variable dans ses desseins, perfide et astucieux dans sa conduite. Souvent il a suscité aux dieux des embarras extrêmes, mais aussi souvent il a su les en tirer. Avec son épouse, nommée