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VALHALLA.

Odin, père des héros, reçoit à Valhalla comme ses fils chéris, tous ceux qui ont expiré sur le champ de bataille. Ils y recommencent le combat, non pour succomber encore une fois, mais au contraire pour se relever à chaque reprise. C’est une vie pleine de bonheur que celle de Valhalla, comme on appelle la salle resplendissante d’or et d’argent du palais de Gladshejm, qui est la résidence des dieux. Tous ceux qui retournent auprès d’Odin, reconnaissent facilement cet endroit, dont le toit est hérissé de hampes, et dont les murailles sont garnies de boucliers, et les siéges pavés de harnais. À droite de la porte est accroché un hibou, tandis qu’un aigle est perché au-dessus. L’éclairage de la salle ne laisse rien à désirer, car les glaives flamboyans y remplacent la lumière. Pour se faire une idée des dimensions énormes de la salle, il suffit de savoir que l’entrée se fait par cinq cent quarante portes, assez larges pour donner passage à un front de huit cents guerriers. La grille sacrée, nommée Valgrind, et un bosquet à feuilles dorées entourent l’édifice. Mais les guerriers, ou les Einhériens, qui s’en vont au combat le matin pour retourner à Valhalla le soir, de quoi vivent-