Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 1.djvu/16

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En 1815, la France fut en proie à une nouvelle irruption de barbares, mais ces barbares étaient sortis de nos rangs ; il y a parmi nous un peuple qui en est encore au siècle des croisades ; quand ce peuple, maudissant les hommes du 19e siècle, couverts des lauriers du génie et des palmes civiques, parut sur la scène, on aurait pu croire que les sicaires de Montfort, de l’ermite Pierre et des Seize s’étaient jadis endormis comme Épiménide, et s’étaient réveillés tous ensemble à la voix de l’Étranger, maître de la France trahie, pour lui aider à la dévaster, pour détruire les monumens des arts, et renverser les flambeaux des lettres et des sciences que Wellington ne pouvait emporter.

Je crus donc utile de combattre les opinions de ceux que je ne pouvais faire punir ; je conçus et j’exécutai l’Ouvrage que je présente au public ; je l’é-