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d’éclatantes preuves de son amour ; ils voulaient, en délivrant le tombeau du Sauveur, obtenir la vie éternelle : le Sauveur leur accorda le prix avant d’avoir reçu le service ; il leur envoya mille fléaux ; les champs de Hongrie se couvrirent de leurs cadavres ; la plupart de ces bienheureux croisés furent envoyés au ciel par le moyen du glaive, du feu, du poison, des maladies de toute espèce. Ceux qui survécurent châtièrent l’insolence des faux sectateurs du Christ, qui, loin de concourir au succès de la sainte croisade, cachaient leurs récoltes et leurs bestiaux ; ils furent poursuivis, forcés dans leurs retraites, dépouillés et massacrés (a).

  1. (a) L’histoire a conservé le souvenir de la punition d’une ville impie. Elle osa fermer ses portes à l’armée ecclésiastique. En vain ses habitans furent-ils aidés par la rage, le désespoir et Satan, ils ne purent résister à cent mille guerriers armés pour la bonne cause. Ses défenseurs