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Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 2.djvu/106

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CHAPITRE XXIV.

La maladie des prophètes.


Tous nos héros, moins Gabrielle, le baron et le comte, sont dans la ville sainte.

En attendant l’heureux jour du baptême et de la réconciliation, le moine et l’iman mangeaient à la table des princes, et couchaient dans les couvens des nonnes hospitalières. À l’aspect du prêtre sarrazin, les dévotes sanglotaient de joie ; les aumônes pleuvaient sur le transfuge ; mais hélas ! les épreuves arrivèrent : des douleurs aiguës se firent sentir aux deux amis ; leurs membres s’enflèrent, se roidirent, se retirèrent ; la moëlle de leurs os fut comme rongée par les chiens, surtout quand le soleil quittait l’horizon : le moine ouvrit son