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Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 2.djvu/107

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bréviaire et dit au néophyte : Vous allez achever de connaître la prééminence de nos livres. L’Alcoran ne vous dirait pas ce qui nous tourmente, et la Bible vous le dira : il lut, et, transporté de joie, il s’écria :

Je le savais bien : ceci nous vient du peuple de Dieu (a) : c’est une des figures que Jehovah mit en la maison d’Israël. Nous sommes souillés, tout ce que nous touchons est souillé ; nous sommes les héritiers de ce prophète déplorable, fameux par ses misères. Les méchans

  1. (a) La maladie du moine n’est certainement pas venue de l’Amérique. La preuve en est dans la Bible. Cette maladie y est exactement décrite. Il paraît qu’elle était une des variétés de la lèpre, ou du moins se compliquait souvent avec elle. Job répond effectivement à ses détracteurs qu’il n’a eu de relations qu’avec sa femme ; et Mézerai rapporte que certaines personnes se châtraient pour ne pas prendre la lèpre apportée par les Croisés.