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Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 2.djvu/11

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hommes qu’on s’est voué au Seigneur ? Le ciel est donc vassal de la terre. Religion absurde… J’en suis sûr, maintenant. Vous n’avez ni le droit de prendre la dixième gerbe, ni le premier-né du troupeau, ni la toison de la brebis, ni le gigot du mouton, ni la bête donnée au diable, ni le droit de défendre la lecture du Coran, ni d’excommunier les rois, ni de vendre des indulgences, ni de tirer les riches du purgatoire, ni d’ouvrir le ciel aux enfans qui ont assommé père et mère, ou qui ont mangé du fromage en carême ; vous êtes, peut-être, obligés de nourrir vos femmes,

    tholiques disent le contraire, et cependant les Gouvernemens catholiques se conduisent envers les prêtres comme les protestans. Il y a de l’inconséquence dans leur conduite et dans leur foi.

    Le Pape (Sixte-Quint) écrivait à Henri III : « C’est à moi seul de juger vos sujets ecclésiastiques ; c’est à moi de vous juger dans ma cour. »