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Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 2.djvu/12

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d’élever vos enfans ; et les restrictions mentales ne vous dispenseraient ni de livrer votre mule vendue, ni de rendre l’âne qu’on vous a prêté… Ô justice d’Alais ! ô Barjone ! ô successeur de Barjone ! ô sainte mère Église !… je déteste mon apostasie ! ô esprit saint qui m’inspiras d’apostasier par l’exemple de Jacob, je vois maintenant le pourquoi d’une inspiration dont je fus surpris d’abord ! Tu voulus me faire connaître, pour que j’en rendisse témoignage aux nations, la fausseté du mahométisme, et l’excellence de la religion romaine et théologique, par le moyen de laquelle Dieu comble de biens ceux qui font vœu d’être siens, comme cela doit être. Ô esprit saint ! ô sainte Mère ! ô saint Père ! ô Barjone ! ô justice d’Alais, pardonnez-moi ! Milice céleste, qui voyez mes larmes et mes remords, ora pro nobis ! Je jure, pour obtenir mon pardon, de passer ma vie à renverser les