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Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 2.djvu/137

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lain renégat ? Ne pourrais-je empêcher l’établissement des sapeurs ? N’épargnons rien pour faire avorter ce dessein théologique ; je jure, par le Styx, de combattre jusqu’à la fin des siècles contre le Christ et les moines. Ils veulent qu’on brûle les hérétiques, je ne veux pas qu’on les brûle ; qu’on assomme les philosophes, je ne veux pas qu’on les assomme ; qu’on extermine les infidèles, je ne veux pas qu’on les extermine, je veux qu’on laisse vivre en paix les hérétiques, les philosophes, les infidèles, qu’on cesse de maudire et d’excommunier, et de forcer d’entrer ; car je déteste la théologie, les restrictions mentales, les décrétales, les canons ; j’aime qu’on garde la foi, même aux hérétiques, que chacun pense à sa guise, apprenne à lire, à écrire, et puisse chanter des psaumes dans la langue qui lui plaît le mieux, ou en latin, ou en français, ou en grec ; nous verrons qui