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Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 2.djvu/147

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jour de trépassés, elle fut par les prêtres menée au cimetière. » [1]

Ce voile, cette croix funèbre, ces prêtres, ces cierges, ces chants lugubres, et la populace attroupée, remplirent son âme d’une terreur indicible ; ses imprécations contre les moines et la théologie revinrent à sa pensée, elle vit son crime, la mort, et tomba d’effroi sur les pierres sépulcrales. Les cris de son malheureux fils la rappelèrent à la vie ; les prêtres lui jetèrent sur la tête des pellées de terre, l’aspergèrent d’eau bénite, entonnèrent le libera, et disparurent (a). Un seul resta quelques momens en arrière, et lui dit :

« Pauvre pécheresse, il est écrit au Lévitique (b) : Le lépreux est souillé,

  1. Encyclopédie.
  2. (a) Chap. 13, v. 46 et 47.
  3. (b) (Wikisource : aucune note associée)