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Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 2.djvu/155

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le moine.

Il représente l’un et l’autre ; il y a dans les livres saints des types et des figures : Dieu a dit ce que nous disons qu’il a dit ; c’est la règle (b). Si par dîme des fruits le Saint-Esprit m’inspire qu’il faut entendre la dîme de l’argent, qu’auras-tu à répondre ?

  1. (b) Si Baruch avait dit : qu’on me donne mon bonnet, ou Nicole apporte-moi mes pantoufles, et que le Pape décidât que cela signifie : Rois tenez-moi l’étrier et tirez ma mule par la bride, peuples payez la dîme ; il faudrait le croire, et, par conséquent, obéir. Baruch n’a pas dit ces paroles, mais il en a dit d’autres qui, d’après l’explication du Saint-Esprit, signifient également : Obéissez aux Papes, et payez la dîme. Quand on admet un principe, il faut en souffrir les conséquences.

    Jean Hus fut condamné au feu par le concile de Constance ; l’Empereur lui disait : Abjurez les erreurs qu’on vous attribue. Abjurer une erreur ne veut pas dire qu’on l’ait soutenue. Anathême ! Un père du concile dit à Jean Hus :