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Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 2.djvu/156

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Ici le visage de Laurette se rembrunit. « Rassure-toi, lui dit le théologien, je te remets la dîme. » Elle se prit à rire de nouveau ; le théologien rit encore avec elle, et leur conversation continua.

le moine.

Le premier né de l’homme appartient au prêtre, Dieu l’a dit (c) ; mais tu dois le racheter pour cinq sicles : j’évalue à cinq sicles ce que j’ai mis dans mon bissac. Ton argent est à moi ; mais je te le donne encore.

Laurette le prenait, il l’arrêta de nouveau.

    Si le sacré concile prononçait que vous êtes borgne, en vain seriez-vous pourvu de deux bons yeux, il faudrait convenir que vous êtes borgne.

    Voilà ce que c’est.

  1. (c) Nombres, chap. 18, v. 15 et 16. Dans quelle vue Dieu avait-il donné les premiers nés au prêtre ? était-ce pour qu’il les lui sacrifiât, ou qu’il s’en fît des esclaves ?