Aller au contenu

Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 2.djvu/16

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 12 )


CHAPITRE XV.

Les Nonnes d’Antioche.


L’Iman prit la fuite avec le moine. Deux ou trois jours après ils arrivèrent dans les murs d’Antioche. Depuis la conquête de cette ville par les croisés, elle était le rendez-vous des plus grands personnages : les rues étaient encombrées de chevaliers, de princes, de nonnes et de pélerins. Les églises, les cabarets et les couvens s’y multipliaient chaque jour. On rencontrait partout des moines et des ivrognes ; l’hospitalité, vertu nécessitée par l’affluence des étrangers, était exercée par tous les habitans ; dans les couvens de filles même, on donnait asile aux fidèles. Après avoir charmé les nonnes par des preuves nom-