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Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 2.djvu/17

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breuses de dévouement et de respect ; après avoir admiré l’église, le monastère, et dévotement écouté le récit des miracles du saint, ils laissaient, en partant, d’utiles témoignages de leur satisfaction ; ils déposaient leurs offrandes dans les troncs pour l’église, pour les pauvres, pour les marguilliers, pour les âmes du purgatoire, et dans la main de la tourière ; mais quelquefois les moutiers recevaient assez mauvaise compagnie. — On y était, dit le Chroniqueur, en propres termes, « volé ou rossé ; et plus d’une nonne, dupe de sa charité, recevait des horions au lieu de guimpes ou de confitures ; mais, ad majorem Dei gloriam ; que ne brave-t-on pas dans de si saintes vues ?… »

Ils arrivèrent tard dans la ville chrétienne ; le renégat conduisit son compagnon chez des nonnes. À l’aspect du turban, elles s’enfuirent ; mais le doux parler du moine les rassura ; elles offri-