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Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 2.djvu/160

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total est quarante-huit : c’est donc trois agneaux d’un an et quarante-cinq paires de pigeons que tu me dois ; car l’Éternel a dit que toute femme donnerait, après son enfantement[1], un agneau d’un an ; et après son indisposition mensuelle, une paire de pigeons[2]. Je prends cet argent, et je te fais quittance à bon marché.

  1. Lévitique, chap. 12.
  2. Lévitique, chap. 15.

    Voltaire s’étonne de ce que la femme est déclarée souillée. La raison pourtant en est claire. Les Lévites devaient perdre beaucoup de pigeons par la mauvaise foi des pécheurs qui ne disaient pas tout ; mais les femmes ne pouvaient échapper à l’amende. Dieu multiplie les souillures et les délits, de telle sorte qu’il est assez difficile de ne pas devoir une victime par jour. Dieu se contente du sang, il ordonne au prêtre de manger la chair, et il déclare que cette manducation lui est fort agréable. Vous le voyez, Dieu est content quand les Lévites mangent. Comme en mangeant les agneaux d’Israël, les