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Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 2.djvu/161

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Le moine s’en alla ; les pleurs de Laurette le poursuivirent. — Arrêtez, homme de Dieu, ayez pitié de mon malheur. — Le moine s’arrêta. — Ingrate, lui dit-il, ne t’ai-je pas donné le pain qu’on t’a jeté ? Ne pouvais-je pas l’emporter pour le distribuer aux petits orphelins que nous élevons, et qui, couverts un jour de notre robe, élèveront aussi des orphelins ?

    Lévites faisaient plaisir au bon Dieu, et le rendaient favorable à son peuple, il me semble qu’ils auraient dû se faire payer pour avoir mangé. Il ne manque que cela dans la Bible.

    Mais d’où venaient tant de pigeons ? Tombaient-ils sur Israël avec la manne ou les cailles ? Il dût sortir d’Égypte 500,000 femmes nubiles, cela faisait autant de paires de pigeons par mois, sans compter ceux qu’il fallait pour les péchés.

    Ajoutez à cela la dîme, les gâteaux, le miel des sacrifices et l’obligation où étaient les juifs d’appeler à leur table le Lévite qui était près de leurs portes, et convenez que Dieu devait passer beaucoup de momens fort agréables.