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Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 2.djvu/163

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pigeons, et, comme toi, j’invoque la loi nouvelle. Tu as raisonné, tu es donc sortie de l’Église ; je dois te forcer d’y rentrer, et j’emploie le plus doux moyen. Le Pape a ouvert le trésor des indulgences ; j’enverrai cet argent à Rome, et je t’absous. Te voilà dedans. Adieu, je me retire, l’air de la nuit est mal-sain.

Il était nuit ; le moine s’éloigne, et tout-à-coup un déluge de feux semble tomber de la nue. Le tonnerre gronde, une voix retentit dans les airs, disant :

« Je suis l’Éternel ton Dieu ; je parle à la terre par la bouche des moines. Croyez et obéissez ! "