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Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 2.djvu/162

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laurette.

Notre Sauveur ne dit pas que je doive des pigeons.

le moine.

Tu lis donc l’Évangile ? Anathême ! Tu es excommuniée, ipso facto, par conséquent mise en proie.

laurette.

Hélas ! si je ne réponds pas, vous m’emportez mon argent ; si je veux prouver qu’il est à moi, il cesse de m’appartenir : comment donc faire ?

le moine.

Croire et obéir. Ta raison t’égare : puisque l’univers est à nous, toute ancienne loi qui nous adjuge telle ou telle chose en particulier, n’est-elle pas renouvelée par la loi nouvelle ? Qui peut le plus, peut le moins.

Cependant, je renonce à la loi des