Aller au contenu

Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 2.djvu/167

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 163 )

ils marchaient à la gloire, et remplis des espérances du voyage, ils ne pensaient point aux misères du retour. Cependant on plaçait des patriarches, des évêques et des moines, dans toutes les villes subjuguées. Les moines de l’Europe s’enrichissaient des biens délaissés par les Croisés, comme ceux de l’Asie des biens que les Croisés avaient conquis. Le Pape était tout puissant ; l’Église était riche. C’était le règne de Dieu. Oh le bon temps !

Sur la même route où cheminait Florestan, Laurette avait établi sa demeure ; elle suivait le chemin de Constantinople, afin de recueillir de plus riches aumônes ; et Florestan dans la même vue, et plus encore pour humilier son orgueil, en donnant sa misère en spectacle à l’Asie et à l’Europe, n’avait point dirigé sa marche vers Jaffa. Près de Damas, fatigué du voyage, mourant de soif et de faim, il découvrit