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Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 2.djvu/174

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puis te donner pour faire prier les moines, je puis prier moi-même. Je suis Croisé, j’ai exterminé force infidèles ; j’ai visité les lieux saints ; je suis pélerin et soumis à l’Église ; j’ai fait vœu de mendier : c’est être presque moine, et ma prière montera peut-être au ciel.

À ces mots Florestan tombe sur ses genoux.

« Attends, ajouta la lépreuse, attends, nous prierons ensemble. Un saint moine me donna des lumières sur notre divine religion. Dieu a dit : Partout où trois personnes seront assemblées en mon nom, je serai au milieu d’elles, ses promesses sont sûres, il va venir au milieu de nous, il verra notre infortune, et nous en délivrera sans doute. Je te guérirais si je le pouvais ; Dieu le peut, et pourquoi ne le voudrait-il pas, il est meilleur que moi ?

» Je connais, répondit Florestan, cette promesse de l’Homme-Dieu, mais il