Aller au contenu

Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 2.djvu/173

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 169 )

au nom du Dieu qui nous éprouve, donne-moi pour me délivrer de mes maux. »

Florestan, rassasié, répondit : Il est des plantes salutaires ; Dieu mit partout le remède à côté du mal, comme l’espérance à la suite du malheur, mais je ne les connais point. — Ah ! répliqua-t-elle, personne ne les connaît ; s’il en existait, Dieu, qui donna la lèpre à son peuple, ne les aurait-il pas révélées ? J’espère en vous seuls, ô moines de Saint-Lazare ! malheureusement le Lazare aime à se faire prier, et les moines ne prient que pour ceux qui paient. Croisé victorieux, donne-moi pour me délivrer de mes maux, donne-moi de l’argent pour saint Lazare et pour les moines !

Florestan n’avait point d’argent ; il le savait, et se fouilla pourtant pour prouver sa bonne volonté. Je n’ai rien, lui dit-il, absolument rien ; la charité des peuples s’est refroidie, mais si je ne