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Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 2.djvu/214

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tion que ce clergé fait descendre du ciel, ou plutôt, fait sortir des enfers, pour envahir la terre.

Je me suis mis sur le passage de la superstition pour lui arracher le masque, sur celui du malheur pour le consoler.

Je ne vois dans les sectes que les pays, et dans tous les pays qu’une religion. Les cultes sont divers comme les langages ; mais les uns et les autres expriment des idées communes à tous. Les langages disent les passions et les besoins de l’homme ; les cultes sont la forme de l’hommage et de la prière qu’il adresse au maître du monde. Dieu entend tous les langages et tous les cultes ; et comme tous lui disent la même chose, il fait la même réponse à tous les hommes :

Supportez-vous, aimez-vous ; j’ai mis dans votre amour les uns pour les autres, les secours que vous me demandez.