Aller au contenu

Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 2.djvu/216

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 212 )

Délivrez-nous de ce démon d’hérétique, philosophe, déiste et athée, cet ennemi de notre sainte mère Église, cet antechrist, cet excommunié… Fuyons, chrétiens fidèles, fuyons ! la foudre va frapper cette maison abominable, le feu du ciel va la consumer, l’exterminateur va paraître, les anges de Sodôme sont là, je les vois !… Il les voyait. Il voulut s’échapper de son lit, on l’y retint.

Le vieillard, malgré son audace, avait toujours évité d’entrer en conversation théologique avec le moine. Mais ses cris ayant effrayé les chrétiens, l’hérétique crut devoir attaquer son adversaire, espérant le réduire à garder le silence ; le philosophe fut complétement battu, comme on va le voir.

le vieillard.

Vous m’injuriez, mon frère. Avez-vous manqué de secours ? Ai-je violé l’hospitalité envers vous ? Parlez.