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Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 2.djvu/33

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CHAPITRE XVII.

Jérusalem. — Transport du Moine.


Comment dépeindre les transports du renégat ! ses cris de joie firent retentir les échos de la Judée.

Salut, s’écria-t-il, ville sainte ! où vécut un peuple détesté par tous les autres, car il était lâche, ignorant, persécuteur et sanguinaire, mais chéri de l’Éternel, car il obéissait aux prêtres.

« Salut ville sainte ! où les prêtres étaient les maîtres suprêmes ; ou, par conséquent, on punissait de mort un geste, un regard séditieux ou suspect.

» Où les auteurs des plus petites peccadilles, même involontaires, et ceux qui n’avaient pas dénoncé les auteurs de ces peccadilles, étaient punis par des amendes en faveur des prêtres.

» Où les péchés et les absolutions,