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Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 2.djvu/52

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la solitude et l’isolement disparurent ; elle ne se trouva plus seule dans la vie ; ses pieds se reposèrent sur la terre avec plus de hardiesse, sa tête s’élevait avec plus d’assurance vers le Ciel. Ils s’abandonnèrent à leur tendresse avec toute la franchise des habitans du désert, avec toute l’innocence des premiers âges.

Les contes de l’Arabe et surtout le récit de ses aventures acquirent un nouveau charme ; l’un et l’autre se plaçaient dans la situation des héros de l’histoire, éprouvaient leurs plaisirs et leurs peines, espéraient ou craignaient avec eux. Laurette, après avoir suivi son amant dans sa longue course, à travers les sables de la Lybie, se reposait, fatiguée comme lui, se reposait, doucement, comme lui, dans les merveilleux oasis, sous les palmiers solitaires, au sein des villes immenses et désertes, où les génies invisibles gardent, d’invisibles trésors, et la cendre des peuples éteints. À la sortie