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Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 2.djvu/76

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le Seigneur de lui fournir l’occasion de prouver son zèle par quelque action éclatante.

Ils lui donnèrent des habits, l’admirent à leur table, lui permirent de les suivre. Il les suivit, faisant le dégât sur les terres des infidèles, cachant dans les maisons mahométanes, où il était reçu à cause de l’Arabe, le feu purificateur qui devait les consumer, et au contraire distribuant aux chrétiens, et surtout aux chrétiennes, les trésors spirituels de sa gourde inépuisable.

Ces trésors étaient de l’eau bénie par le pape lui-même, en plein concile, à Clermont, et à laquelle il avait attaché des vertus miraculeuses et infaillibles, infaillibles, car il l’avait ainsi décidé : l’on sait que le Pape est infaillible, sans contestation, quand il a décidé quelque chose in cathedra, c’est-à-dire à la tête d’un concile.

Grâce à cette eau divine, toute-puis-