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fidèles, marchaient du même côté ; Florestan assiégeait la ville captive, tous nos héros étaient donc à la fois aux environs des remparts sacrés. Kaboul, Laurette et le Croisé s’arrêtèrent dans le dernier village. Le lendemain l’Arabe et le Croisé devaient la quitter, l’un pour chercher Florestan, l’autre pour joindre ses efforts à ceux des guerriers libérateurs.

Déjà la nuit commençait à devenir moins sombre, le jour reparaissait aux barrières de l’Orient ; le chant du coq avait ramené l’heure du départ et des larmes. Kaboul ne pouvait s’arracher des bras de Laurette. Un funeste pressentiment le tourmentait ; il lui semblait la quitter à jamais. Pour la millième fois, le cruel adieu s’échappait de sa bouche ; il le lui disait encore, et restait auprès d’elle. Elle-même, éprouvant ses terreurs, le retenait quand il allait s’éloigner enfin. Le dé-