Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 3.djvu/11

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 7 )

le surnaturel pour outrager la nature, et Dieu même pour calomnier Dieu. Vous me direz : l’Éternel est trop au-dessus de nous pour que nous puissions le concevoir ; nous ne pouvons savoir de lui que ce qu’il en a dit lui-même ; dans la révélation, seulement, nous trouverons ce qu’il doit être en voyant ce qu’il est. Je m’attendais à cette réponse, j’en connais la force, et je l’avoue. Loin de la repousser, j’invoque cette révélation divine ; j’y cherche son auteur, et je l’y découvre ; je veux vous apprendre à l’y voir comme moi.

Oui, mes amis, Dieu s’est révélé. Il vous a parlé, il vous parle.

Il s’est manifesté par ses œuvres. La terre et le ciel le racontent. Il s’est révélé d’une manière plus intime encore. La conscience et la raison, abandonnées à elles-mêmes, sont ses véritables interprètes. Nous trouvons tous dans notre cœur ce qu’il est, ou du moins ce qu’il