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Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 3.djvu/18

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quent la matière inerte, façonnée par leurs mains !

Non ! leurs annales le prouvent, Dieu n’était avec eux que comme il est partout ; il ne faisait ni tomber la manne, ni croître leurs vêtemens. La rébellion d’Israël, rébellion toujours punie par des massacres, atteste son incrédulité, et son incrédulité démontre la fraude ; car, il ne peut y avoir des incrédules, quand il s’agit de croire à des événemens, non racontés, mais vus, et vus pendant toute la vie.

Une preuve plus forte paraît impossible, cependant elle existe ; les prêtres nous l’ont laissée, ils nous ont dit quel était ce dieu terrible, repoussé par le peuple ; ils nous l’ont dit, et je vais vous l’apprendre : Ce dieu vengeur, exterminateur et sans pitié, ce dieu des prêtres : c’était les prêtres eux-mêmes.

Israël, s’écrie-t-il, je ne veux plus du