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joug des Lévites, les Lévites écrivent, Israël a dit : Je ne veux plus de mon Dieu. A-t-il fait choix d’un maître moins barbare, ils écrivent : Il a renié son Dieu. Ce maître est-il le chef d’une nation étrangère ; ils ajoutent : il s’est prosterné devant les dieux étrangers[1].

Les Lévites traduisaient le mot prêtres par celui de Dieu : mettons celui de prêtres à la place de celui de Dieu, nous restituons la vérité.

Il était défendu de regarder dans l’arche, parce que l’arche était vide, ou

  1. Citons un fait :

    Fatigué du gouvernement théocratique, il demande un Roi ; Samuel lui dit en propres termes : Demander un Roi, c’est renoncer à Dieu. Vous voyez pourtant qu’il ne renonçait qu’à ses prêtres. Il n’ajoute pas : et reconnaître des dieux étrangers, parce qu’ils demandent cette fois un Roi juif, Roi qu’il est sûr de faire mouvoir à son gré, et en effet, à la première désobéissance, il le maudit et le détrôna.