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Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 3.djvu/211

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diras au peuple rassemblé au son du cor des cinquante écuyers : « Gabrielle n’est pas la plus belle, mais la plus fidèle ; Florestan règne toujours sur son cœur : heureux ou malheureux, il sera toujours son bien-aimé… »

Ces conditions déplurent au chevalier des Zéphirs ; la mort lui déplaisait bien plus encore. Il fit des réclamations, néant ; des propositions, rejetées ; comment s’y prendre ? La mort d’un côté, la vie de l’autre. Le cheval qui lui serrait les reins, et puis la dame qui l’attendait, que de raisons pour être coulant en affaires ! Il accorda tout. Gabrielle appela son cheval ; il se releva, baissa les pieds de derrière, selon son usage, pour aider l’héroïne à se mettre en selle ; et, tandis que le chevalier, moulu et vaincu, se relevait tristement, elle piqua des deux et partit après lui avoir crié ces mots : « Souviens-toi du Tourtereau ; je t’attends au tournoi, sois fidèle à tes