Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 3.djvu/249

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 245 )

» Et combien, direz-vous, combien vendez-vous ces faveurs du seigneur Jésus et de son vicaire ? des pleins sacs d’or ou d’argent ? Non, mes frères, c’est le dernier jour que nous passons parmi vous ; nous sommes attendus dans les villes voisines, et n’avons resté aujour-

    dulgences, et le peuple écoutait ces paroles avec dévotion.

    (Voltaire, Essai, etc.)

    Jules II donna une bulle appelée la Croisade, que chaque particulier est obligé d’acheter pour avoir le droit de manger de la viande les jours défendus. Ceux qui vont à confesse ne peuvent recevoir l’absolution sans montrer cette bulle au prêtre ; et le prêtre donne l’absolution à ceux qui ont acheté la bulle, en ces termes : « Par l’autorité du Tout-Puissant, de saint Pierre et de saint Paul, et de notre Saint-Père le Pape, à moi commise, je vous accorde la rémission de tous vos péchés confessés, oubliés, ignorés, et des peines du purgatoire. »

    On inventa depuis la bulle de Composition, en vertu de laquelle il est permis de garder les biens qu’on a volés, pourvu qu’on n’en connaisse pas le maître.

    (Idem.)