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embellirent la nature ; et chaque pas que je fais sur la terre me prouve leur toute-puissance. Les eaux, les vents, les animaux, les plantes, et les rochers même ; ces rochers, sans organes, et qui me redisent pourtant la voix de tous les êtres, me rappellent tous un miracle, et non-seulement le rappellent à ma pensée, mais beaucoup le répètent à mes yeux[1], mais si l’on eût ajouté : Ce législateur, ce sage, ce prophète, ce fils de Dieu, dit aux hommes : Je suis venu apporter le glaive et non la paix, diviser les familles, commander le massacre de ceux qui ne voudront pas venir avec moi. Je me serais écrié : Tu pourras me faire tuer, mais non pas faire que je te suive ! Eh quoi ! m’eût répliqué le disciple fidèle, ne voyez-vous pas la calomnie ? N’en croyez que lui seul. Vous

  1. Tels que les éruptions de l’Etna, l’écho, etc.