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primitifs que la raison ne peut comprendre ; mais le cœur les accueille et les chérit, parce qu’il trouve en eux un appui, une espérance, une consolation. Leur nécessité prouve leur vérité ; le consentement de tous les hommes, leur céleste origine : telles sont l’immortalité de l’âme et les récompenses après la vie.

Tous ceux qui nous les révélèrent furent inspirés du ciel : Brama, Numa, Mahomet.

Quant à la morale qui en découle, elle est divine ; et c’est parce qu’il en découle une morale divine que ces dogmes sont vrais.

Au contraire de ces dogmes, il en est d’autres repoussés par la raison et non admis par le cœur ; ils sont inutiles ou dangereux. Dans l’un et l’autre cas, ils sont également faux. Quand Dieu refuse à notre raison la possibilité de croire, et en même temps à notre cœur