Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 3.djvu/78

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lard, votre cœur vous punit ainsi de vos fautes ; vous fûtes cruel, vous l’êtes encore pendant le sommeil, le sang qui jaillit sur vous, est le sang de vos victimes, leur malheur devient le vôtre ; ainsi, les arrêts du Ciel s’accomplissent, tout crime appelle la vengeance, le sang est sur le meurtrier ; et la vie à venir sera, au moins, comme un rêve sans fin, où le coupable, juge de lui-même (Qui pourra se plaindre d’être son propre juge !) sera puni, par la pensée, du mal qu’il aura fait sur la terre.

« Vous m’avez nommé votre père ; prenez pour moi les sentimens d’un fils ; je rappellerai dans votre âme le calme et la paix ; quand les remords commencent la vertu renaît ; ils régénèrent l’homme : la paix de la conscience est au prix de l’expiation du crime par une longue suite de bienfaits. Vous serez mon fils ; je vous accepte, je viens à vous avec un sentiment que je n’ai pour nul