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autre. » Et moi, dit le guerrier, quelle tendre amitié ne m’inspirez-vous pas ! Quel autre m’aurait donné de semblables remords ? Vos discours m’ont rappelé mon père, et j’ai cru lorsque vous racontiez votre vie le revoir en vous. Mais, hélas, vous n’avez plus de fils, et j’ai perdu mon père, et ma misérable sœur…

Le moine interrompit cette conversation, il croyait avoir des lumières que n’avaient ni le vieillard, ni Florestan.

Sage vieillard, dit-il au philosophe, ce guerrier est épuisé de fatigue, la veille et le sommeil l’ont également tourmenté ; remettez à des momens plus tranquilles une explication si tendre ; laissez-le reposer encore, un plus doux sommeil calmera maintenant ses sens détrompés.

On vint annoncer au vieillard qu’un de ses malades se mourait ; il quitta