Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 3.djvu/87

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Si je suis encore à Damas, un rêve me poursuit de ces coupables chimères, et Gabrielle n’est point là pour m’ordonner le trépas de mon ami.

Ta Gabrielle est là, répondit le saint homme ; sa main presse ton cœur, sa bouche est près de la tienne. Je suis assise sur le lit où tu dors ; un ange m’a transportée auprès de toi ; je vois tes blessures, et t’annonce ta guérison pour prix de ton obéissance. Dieu n’a pas voulu que tu me visses hors de ton rêve ; quand tu t’éveilleras, l’ange m’enlèvera de nouveau. Je suis près de toi, j’y suis pour t’assurer de mon amour, de ma constance ; j’y suis pour t’annoncer la volonté de ton Dieu. Détruis cette horrible maison, où la bienfaisance cache la plus noire perfidie ; c’est le dernier exploit demandé par le ciel ; ma volonté est la sienne, la preuve en est dans les livres saints ; lis le chapitre 13 du Deutéronome.