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Gloire aux juges d’Arras et pays d’Artois, en 1459 !

L’histoire critique de la magistrature est encore à faire, mais il serait à désirer qu’un homme juste s’en occupât. Que de bassesses, de turpitudes, de sottises et de scélératesses il nous ferait connaître ! Il n’oublierait pas ces juges allant à la chasse des protestans, et jugeant ensuite sur leur tribunal ceux qu’ils avaient manqués à coups de carabine. Il ne s’arrêterait pas en 1793, et trouverait sans doute convenable de pousser ses recherches jusqu’aux temps actuels.



    perdraient ne corps ne biens : tels qui souffrirent en merveilleuse patience les peines et les tormens…, ne voulurent rien confesser, mais donnèrent argent largement aux juges, autres qui se absentèrent et vuidèrent le pays, et prouvèrent leur innocence, etc