Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 4.djvu/111

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Prouvèrent leur innocence ! l’observation est bonne.

    aucuns lieux arrière des gens ès-bois, et déserts…, là où ils trouvaient illec un diable en forme d’homme duquel ils ne vesient jamais le visage…, puis fesait à chacun d’eux baiser son derrière…, puis tout-à-coup chacun prenait sa chacune, et en ce point s’éteignait la lumière, et connaissaient l’un l’autre charnellement…, et ce fait, se trouvait chacun en sa place dont il était parti premièrement…, furent pris et emprisonnés plusieurs notables gens…, et furent tellement gehénés et si terriblement tourmentés, que les uns confessèrent le cas leur être advenu, et outre plus avoir cogneu en leur assemblée, prélats, seigneurs, voir tels que les examinateurs et les juges leur nommaient et mettaient en la bouche les aucuns, ainsi nommés, étaient pris et emprisonnés, et mis à la torture tant et si très-longuement que confesser le cas leur convenait ; et furent, ceux qui étaient des moindres gens, exécutés et brûlés inhumainement ; aucuns autres plus riches et plus puissans se racheptèrent par force d’argent… Tels y eut des plus grands qui furent prêchés et séduits par les examinateurs…, qui leur promettaient, s’ils confessaient le cas, qu’ils ne