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prescrit pour les funérailles. La malade avait reçu le corps de son Dieu. Cependant un prêtre et le médecin, aux deux côtés de son lit, consolaient ou exhortaient inutilement à la mort celle qui n’avait point de regrets et avait assez de la vie ; le médecin tenait une de ses mains dans les siennes, son doigt interrogateur pesait sur le pouls de Gabrielle. Au moment où il cesserait de battre, il devait avertir de la mort, et les prêtres, les yeux fixés sur ses yeux, l’oreille attentive, entr’ouvraient déjà la bouche pour entonner les chants funèbres et conduire le corps expiré aux portes des tombeaux où les vivans s’arrêtent, et livrent celui qui n’est plus, aux fossoyeurs et à l’oubli.

Le médecin espérait ; rien n’annonçait une fin prochaine. Tout-à-coup un vent impétueux ouvre la fenêtre, et Gabrielle s’écrie : le voilà… Je lui