Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 4.djvu/130

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son temps ; et, ne pouvant la découvrir, consulte les dames ; elles lui répondent : « Il triomphe, parce qu’il n’attaque que des infidèles. » L’archevêque trouve cette raison assez bonne, et là-dessus il fait l’éloge de la fidélité des dames fidèles. La Chronique, où nous puisons les faits de cette histoire, assure que les contemporaines du chevalier s’écriaient, au récit de ses triomphes : « La belle chose vraiment ; il ne s’est adressé qu’à des volages ! » Et moi qui vous parle, il m’est arrivé quelquefois d’entendre les honnêtes prudes s’écrier, au récit des succès obtenus par des amans sur leurs amies, ou sur les amies de leurs amis, et dont on prenait texte pour disputer au beau sexe en général la constance en amour : « La bonne raison ! ces messieurs n’ont attaqué jamais que des femmes faciles. » Ces réponses unanimes, et de tous les siècles, m’avaient décidé à insérer ici la dissertation du savant ar-