Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 4.djvu/129

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quitté leurs maîtresses pour courir après l’inconnue, et le dépit et la jalousie firent accueillir les consolateurs. Le chevalier des Zéphirs, à lui seul, tarit plus de larmes que tous les autres ensemble ; mais bientôt, honteux de ces triomphes, dûs plus encore à la fuite des amans qu’à la perfidie des amies, il jure de n’attaquer désormais que des femmes toujours aimées, et de faire plutôt couler les larmes du regret que de les essuyer.

Je ne sais pourquoi Dieu le permit. Le succès couronna son audace : il vainquit tous les chevaliers, ou du moins ne fut vaincu par aucun ; quelquefois entre eux la victoire resta indécise, mais toujours elle couronna sa tête de myrtes amoureux dans ses démêlés avec nos arrière-grand’-mères. L’archevêque Turpin, dans une occasion pareille, disserte savamment, cherche la cause d’une grande quantité de semblables victoires remportées par un perfide de