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mourir dans un froc ; il faut faire une bonne fin après une sainte vie. »

Telles étaient les sages réflexions du chevalier des Mœurs. Pour ramener la fidélité sur la terre, il cherchait à multiplier le nombre des infidèles ; mais au lieu de les quitter comme autrefois, en riant, il s’éloignait en gémissant. Forcé, disait-il, d’obéir à son vœu de courir les champs pour redresser les torts, pour châtier les géans et délivrer les pucelles, il s’éloignait ainsi après avoir reçu de nouveau les sermens de ces dames. Pouvaient-elles y manquer jamais ? Le Ciel l’avait tout exprès créé pour elles ; lui seul leur avait fait connaître l’amour. Les discours qu’elles lui avaient tenus à son arrivée lui étaient répétés à son départ ; et sans rire, n’en déplaise aux méchans, car elles pleuraient en le voyant partir, et même quelquefois après qu’il était parti.

Glorieux du bien qu’il faisait sur la