Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 4.djvu/144

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la punition imposée au chevalier, et la vue des preuves de sa valeur, et la célébrité de Gabrielle qui, depuis le tournoi de Beaucaire, s’étendait d’un pôle à l’autre, ayant exalté toutes les têtes, les chevaliers errans, de passage à Lyon, et leurs maîtresses, et les pucelles allant en quête de leurs chevaliers emprisonnés par les sorcières et les jalouses qui prétendaient éclipser la beauté de la baronne, c’est-à-dire une multitude infinie, se joignirent à la troupe du chevalier des Mœurs, et se mirent en marche pour Toulouse, soit en côtoyant les rives du fleuve, soit en s’abandonnant à ses ondes rapides. Quand les chevaliers virent cette foule brillante, ils décidèrent qu’un tournoi suivrait l’accomplissement de la parole de leur vainqueur : tournoi consacré à la fidélité des dames, et où l’excellence de celle de Gabrielle serait remise en question ; on députa au baron pour lui