Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 4.djvu/156

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« Florestan, lui dit un être secourable, Florestan, lève-toi ! je vais guider tes pas ; tu t’es égaré ; j’ai descendu vers toi pour te remettre dans la voie, les nuages te l’ont cachée, c’est sur la cime de cette autre montagne qu’elle te conduira vers Toulouse ; le pâtre te l’avait dit. Viens avec moi, Florestan, viens, et que ton repentir te fasse espérer ton pardon ».

Florestan surpris de s’entendre nommer ; se lève, suit et regarde son conducteur qui le guide par la main en détournant la tête. À sa démarche il croit le reconnaître ; c’est l’ange de la fontaine des Rêves. À ces mots, l’ange oublie de cacher ses traits, se retourne vers Florestan, et le plus doux sourire sur la plus belle bouche, lui dit : Espère !… Il détourne ensuite la tête et ajoute : « Cette famille d’Albigeois qui célèbre le Dieu du ciel, en labourant la terre, te montrera ta route. Je te quitte, mais