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je pense toujours à toi ». L’ange dit et rentre dans les nuages. Florestan reste immobile d’étonnement, et ne peut démêler les pensées que cette figure céleste a fait naître en lui.

Il cherche en vain ce qui l’étonne en elle. Cessant enfin de s’occuper d’une recherche inutile, mais toujours effrayé de ces mots terribles : Qu’as-tu fait de ton père ? toujours étonné de l’apparition deux fois répétée de cet être bienfaisant, il s’avance vers l’autre montagne, guidé par les cantiques de la famille albigeoise[1].

  1. Le nom d’Albigeois ne fut donné que plus tard à ceux qui professaient les opinions que je prête à cette famille. Je me sers d’un nom connu pour prouver à mes lecteurs, par les souvenirs de l’histoire, que je n’invente jamais la partie morale de cet ouvrage. Les opinions des Albigeois et des Vaudois, des peuples des montagnes, ne datent point seulement d’Arnaud de Bresse ou de Valdo : Les montagnards conservent plus longuement que les habitans des